Synthèse
- Visite de Chau Doc (fish farm, cham village, petits canaux, Tra Su Reserve, cave pagoda)
- Trajet en bus jusqu'à Can Tho (3h) - Nuit en guesthouse (Nguyen Shack - Mekong Can Tho) à Can Tho

Résumé détaillé
Aujourd’hui nous passons la journée à Chau Doc au Vietnam, juste au niveau de la frontière avec le Cambodge, en compagnie de San. Après le cours de cuisine de la veille, elle va nous faire visiter les environs. A 8h, elle nous attend déjà à l’accueil de la guesthouse. Nous montons sur la moto qu’elle nous a prêté la veille et la suivons en dehors de la ville. Ce qui nous avait déjà sauté aux yeux hier est encore plus flagrant ce matin : les infrastructures routières sont un peu plus avancées qu’au Cambodge : les routes sont plutôt bonnes, il y a des barrières de sécurité et même une ligne au milieu pour séparer chaque côté ! Et les conducteurs, presque uniquement des 2 roues, semblent respecter un peu plus le code de la route. En plus, c’est beaucoup plus propre et il n’y a pas autant de bordel sur le trottoir. Par contre, ici comme au Cambodge, dès qu’il y a un mariage, ils ont la bonne idée d’installer de grandes tonnelles directement sur la route et cela bloque un peu la circulation. On passe régulièrement à côté d’un mariage avec la musique vietnamienne à fond.

San nous emmène d’abord vers la forêt de Tra Su à une trentaine de kilomètres de la ville. On quitte rapidement la route principale pour emprunter des petits chemins de halage le long des canaux et on doit régulièrement traverser des petits ponts. C’est très agréable, on croise la population locale, il n’y a aucun autre touriste et San s’arrête régulièrement pour nous montrer des choses, souvent liés à la culture du riz. Car ici le riz est roi et il y a des rizières à perte de vue. Elle nous fait également goûter des fruits locaux, ramboutan et d’autres fruits dont nous n’avons pas retenu le nom mais qui étaient très bons. On s’arrête également auprès d’un pêcheur de coquillages d’eau douce qui est en train de cuire les coquillages. Au bout de 2 heures, nous arrivons à Tra Su. Il s’agit d’une forêt quadrillée de canaux. Nous faisons d’abord la totalité du tour de la forêt à moto puis nous embarquons à bord d’un long bateau équipé d’un petit moteur. Les canaux ne sont pas très profonds et le conducteur navigue avec beaucoup de dextérité pour éviter les nombreuses plantes qui se trouvent à la surface. On aperçoit de nombreux nénuphars et quelques oiseaux colorés. C’était déjà très sympa mais au bout d’une dizaine de minutes, nous changeons d’embarcation pour une barque sans moteur et arrivons alors dans un endroit enchanteur. On suit des canaux dans une forêt dont les racines des arbres apparaissent au-dessus de l’eau et sur chaque côté du canal flottent des millions de petits plantes vertes qui forment une sorte de pelouse aquatique. Pour ajouter au folklore, notre pilote de barque nous affuble de chapeaux vietnamiens en forme de cône. Ici beaucoup de monde porte ce chapeau.

Après cette parenthèse magique, nous remontons sur les motos direction la montagne Sam. En chemin nous faisons juste un arrêt pour voir une échoppe d’artisanat de soie khmer. Une femme est en train de réaliser une écharpe en soie de manière archaïque, elle mettra 2 semaines pour faire son écharpe. Au bout de 30 minutes, nous arrivons à la montagne, d’environ 200 mètres de haut (ça ne semble pas beaucoup mais dans une région aussi plate que le Delta du Mékong, ça fait tout de suite assez haut). De nombreux temples se trouvent sur cette montagne, nous en avons visité un bouddhiste dont la particularité est que toute une partie du temple se trouve dans la montagne sous forme de cavernes. Par cette chaleur, nous prenons un grand plaisir à suivre San dans les différents couloirs souterrains. On pensait avoir tout vu des temples mais celui-ci nous a surpris et bien plu.

Il est à présent temps de rejoindre Chau Doc pour déjeuner, cela fait 5h que nous sommes partis. San nous ramène dans le restaurant de sa sœur où nous dégustons de bonnes pizzas. Puis 2 motos nous emmènent à la station de bus pour que l’on attrape le bus de 14h30 pour Can Tho. Malheureusement la réservation a été un peu trop tardive et nous arrivons alors que les dernières places viennent d’être prises. Nous devons donc attendre le bus suivant à 16h30. Contrairement au Cambodge, les bus partent exactement à l’heure. Par contre on s’est finalement tapé presque 4 heures de bus pour faire 120 kilomètres. 2 raisons à cela : c’est quasiment de la ville en continue entre Chau Doc et Can Tho et la route est en travaux sur une grande partie. Ajoutez à cela de la superbe musique cambodgienne tout le long du trajet et une clim poussée à max et vous comprendrez qu’on était heureux d’arriver à presque 21h à Can Tho, la plus grande ville du delta. Pas le temps de sortir du bus, des chauffeurs de moto et de taxi nous sautent dessus. Après une piètre négociation, nous partons rejoindre notre hébergement en taxi. Il s’agit d’un bungalow le long d’un canal bien en dehors de la ville. Sur place, nous sommes très bien accueillis et on sent qu’on va s’y plaire pendant 2 jours.

Benjamin